lundi 17 mai 2010

Flo,

Une autre année se termine.

Je repense à qui j’étais, je pense à qui je suis, et je me rends compte que tu ne me connais plus. Je suis devenue quelqu’un de diffèrent, plus prudente et plus sage, et j’ai fait attention de ne pas te décevoir. Je voulais que tu restes fier de moi, mais je ne suis pas sure que ce soit le cas. Toi, tu es resté le même, dans nos cœurs comme dans nos souvenirs.Toujours le même :

Grand, beau, fier. Drôle et gentil. Aimant et aimé. Souriant.

Le temps passe et quand je parle de toi j’ai toujours une boule énorme qui arrive dans ma gorge parce que tu me manques de plus en plus. Une boule si grosse qu’elle m’étouffe, et qui me rappelle que j’ai toujours un peu mal. J’ai peur un jour de me rendre compte que j’ai oublié le son de ta voix et que je ne sache plus redessiner les traits de ton visage dans ma tête.

Je parle de toi dès que je peux, pour ne pas oublier, comme pour te faire revivre un peu. T’agiter avec mes mots. Tu es une marionnette qui s’anime au fil des phrases, grâce à un rire que tu produits quand je te raconte, une larme qui coule, ou un silence éloquent. Tu es une marionnette qui gigote à chaque souvenir que je révèle, chaque anecdote, dans lesquelles, toujours, tu apparais plein de vie, et souriant. Tu es une marionnette qui frétille et sautille dans ma tête, dès que je pense à toi, dès que je me souviens, dès que je rêve de toi…

Tu es ma marionnette, et je suis heureuse de savoir encore te faire danser.


Emma

1 commentaire:

Stéphanie V. a dit…

Bravo pour ce que vous faites tout simplement