jeudi 22 octobre 2009

Bien...


"Même dans les moments les plus sombres, la vie recommence toujours le lendemain". Simple à comprendre, évident même, et pourtant tellement dure à admettre lorsqu'on y est confronté.

On m'a invité à une soirée, et, c'était une sorte de surprise, il y avait Georges et Matt, on a levé un verre ça faisait déjà 10 ans qu'on se connaissaient. Là j'ai réalisé à quel point le temps passe si vite. Tu aurais du être là. Y avait même pinochio ! tu y crois ?
Y avait plein de gens, que je n'avais pas forcément envie de revoir. Mais eux ils étaient là.
Je crois qu'il y a un an, j'écrivais que j'étais perdu. Et bien, ça me colle à la peau.
Cela m'envoûte petit à petit. Cela ne te prend que lorsque tu es seul. Tout semble allé bien pour moi, pourtant.
On dit qu'il faut avancer, on dit beaucoup de chose. Mais je ne crois pas qu'il faut se voiler la face. Cela va nous rester collé à la peau. Chaque coup de téléphone tardif, chaque sirène de pompier, chaque grand titre dans les journaux, y a chaque jour un truc, pour vous le remettre en pleine face. Rien à y faire. Je ne sais pas pourquoi j'écris toutes ces conneries. Peut être juste besoin de parler. La nuit n'est plus mon amie depuis quelque temps. Et pourtant je traîne avant d'avoir le courage de me levé. C'est dur de trouver un sens à la vie. Mah, me direz vous, pourquoi lui en donné un ? Vivre au jour le jour ? Mais on ne fait que repoussé le problème. Cela fera plus d'un an que je le fais. Mais ça m'insuporte. J'ai besoin de règle, de code, mais aucune règle explique ton départ, ni celui de ma tante ou encore de mon père. Sentiment d'injustice. C'est sûrement ce que j'ai ressentit lors de cette petite fête en voyant certain.
Tu sais j'ai réalisé un de nos rêves. Shex Prod, c'est une entreprise. Et ouai. J'ai même des cartes de visites. Je suis officiellement seul dans cette boîte. Mais faut toujours que je dise "on" quand j'en parle. On me demande parfois si on est plusieurs... Je me rattrape en évoquant l'assoc. Une partie de moi, me crie de laissez tomber. Ah merde. Quand je repense il y a deux ans, à quel point je pouvais être déterminé. Je ne comprend pas comment on peut en arriver là. Je ne comprend pas grand chose en fait. Et j'ai le sentiment que lorsque j'en parle au gens ils ne comprennent pas non plus. J'aime croire, quand écrivant ici tu peux nous lire. Je sais pas si c'est possible, et personne ne pourra m'affirmer que c'est impossible, alors, pourquoi pas ?
Anne Bernard disait :
"Accepter l'inévitable sans révolte, ne pas s'apitoyer sur soi, penser encore à être utile, biensûr, c'est cela le courage, beaucoup plus que des actes héroïques."
C'est ce que je dois faire tous les jours.
Bientôt mon anniversaire, et je me demande vraiment ce que je peux fêté. Je ne voulais rien faire au début, mais être autour des amis, ça sera mieux que ma famille je pense. J'aimerais pouvoir dire le contraire, mais je ne peux pas.
Au final, encore un soir qui sera probablement très bien. Pourtant je ne veux pas y être. Ce sentiment passe en 10 minutes quand ceux qu'on aime sont à côté de nous. Mais il reviendra la nuit pour hanté le lendemain. Et je devrais une fois plus répondre "ça va" à la question...