lundi 8 septembre 2008

Je me suis bien senti coupable de ne pas écrire un mot plus tôt, de ne pas te témoigner mon amitié éternelle en même temps que tous les autres. Mais il a fallu que je revois ton frère et ta mère ce dernier weekend d’août pour que je comprenne à quel point il était important pour moi de te dire ces quelques mots que j’écris maintenant. Quand tu es parti, Joël m’a annoncé ton départ et je n’ai pas su comment réagir. J’étais au téléphone et j’ai d’abord repêché dans ma mémoire les rares instants que j’ai passé en ta compagnie, avant de comprendre qu’il n’y en aurait pas d’autres et que j’avais manqué l’occasion de te connaître d’avantage. Et pourtant j’aurais voulu !
Je me souviens qu’avec Joël on avait évoqué le moyen de te faire renoncer à devenir policier. Tu connais mes engagements politiques et je me voyais mal un jour devoir t’affronter dans une manifestation))) Comme l’a si bien dit Joël, nous aurions préféré chanter bella ciao avec toi dans les manifs, parce que nous avions vu en toi cette fougue et cette honnêteté, nous savions que tu étais un homme de valeurs, et nous avions du mal à t’imaginer dans un autre « camp » que le notre. Pour moi, tu étais mon cousin, presque un Domenjoud.

J’aurais aimé passer des soirées avec vous rue Turinaz, mais je réagis toujours trop tard… Il y a trop peu de souvenirs dans lesquels je te retrouve, car nous ne sommes vus que rarement, mais ceux que je garde son gravés d’un sourire et d’une nonchalance joviale que je ne risque pas d’oublier. Je ne doute pas un instant que tu as été un rayon de soleil pour tous ceux qui t’ont connus et que peu de gens peuvent garder de toi un mauvais souvenir. Dans mon esprit, tu es une sorte de Zorro, policier vêtu de la simplicité du peuple, chaleureux et beau comme ne peuvent l’être que les gens du sud.

Tu aurais dû être là pour mon anniversaire. Sûr que tu aurais animé le weekend, que tu n’aurais pas manqué de faire un tournois de ping-pong, de nous mettre une raclée à la pétanque ou de hurler « UNO ! » à travers le salon et je ne doute pas que tu aurais fais une misère au méchoui. Je t’aurais présenté Irina et je suis certain que tu l’aurais fait rire. Ca m’a fait du bien de voir Lucas et Isabelle, et avec eux ton esprit bénéfique…

On se reverra Flo, n’en doute pas ! Après un petit siècle, on viendra tous te rejoindre et on ira manifester dans les étoiles pour exiger que bella ciao devienne l’hymne officiel de la galaxie Turinaz.
En attendant, n’oublie pas de me surveiller de là haut, que je fasse pas trop de conneries. A bientôt Flo ! Comme on dirait dans le nord : « on ch’bigophone et on ch’dit quo !

Cédric

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